« Je suis la Voie, la Vérité, la Vie »

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Les termes utilisés habituellement en français sont « Linceul », ou « Linceul de Turin », ou bien « Saint Suaire ». Et généralement, en Italien l’on emploie Sindone, ou bien l’expression Santa Sindone. Et en anglais, c’est le mot Shroud ou l’expression Holy Shroud, en allemand Turiner Grabtuch, en espagnol Sabana Santa ou Santo Sudario.

Le mot « linceul » a pour ancêtres le vieux français linçuel, drap de lit, et le latin linteum, étoffe de lin, linge, drap. Le lin, cette merveilleuse plante utilisée depuis des temps immémoriaux, se nomme en latin linum. L’adjectif, « ce qui est fait de lin », est linteus. S’il s’agit d’un linge de petite taille, le latin emploiera linteolum, petit linge, serviette, mouchoir. Il serait intéressant de savoir à quelle époque le terme français « linceul », drap de lit, a pris le sens exclusif de « drap mortuaire ».

Le mot « suaire » vient du latin sudarium, linge qui sert à essuyer la sudor, sueur du visage. Ce mot lui-même vient du grec σουδαριον (prononciation : soudarion), de même signification. Il serait intéressant aussi de savoir depuis quand ce mot est employé pour désigner un linge ayant servi à envelopper le Christ et a pris le sens exclusivement mortuaire que nous lui connaissons aujourd’hui.

L’on rencontre également, en français ancien, abandonnés aujourd’hui, les mots sidoine, sindoine, sydoine, sidone qui semblent avoir tous la même origine et correspondre à l’italien actuel sindone. L’origine de ces mots est à chercher dans les langues grecque, sindon ou sindoné, hébreue, sadin, et égyptienne, scenti, désignant une pièce d’étoffe de mousseline légère et raffinée, dont se vêtaient les habitants de ces régions.

« Linceul » et « suaire » sont donc devenus relativement synonymes aujourd’hui. Cependant, il existe, en Espagne, à Oviedo, une autre relique de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui, elle ne peut être dénommée que « suaire », et non pas « linceul », car il s’agit d’un linge de petite dimension, et dont la fonction fut réellement celle d’un suaire, c’est-à-dire de recueillir de la sueur et aussi du sang. Lorsqu’on parle des différentes reliques de Notre-Seigneur, ce que nous ferons un jour dans ces pages, si Dieu veut, il peut être utile, conventionnellement, pour la clarté du langage, de dire « Suaire d’Oviedo », et « Linceul de Turin ».

Saint Suaire ou Linceul

Le Suaire d’Oviedo

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